Paru dans Sauvons l’eau ! : Nicolas Vanier, chantre d’une sobriété heureuse
Explorateur des territoires du Grand Nord, Nicolas Vanier est un observateur attentif de la dégradation de l’environnement. Avec la publication de son roman C’est le monde à l’envers !, il tire aujourd’hui la sonnette d’alarme et plaide pour une écologie positive et heureuse.
Une canicule sans précédent touche Paris, provoquant une panne d’électricité sans fin, une pénurie du carburant et un mouvement de panique sur les marchés financiers. Stanislas, trader, part s’installer dans une exploitation agricole avec sa famille et découvre la frugalité. Tel est le pitch du nouveau roman de Nicolas Vanier, tristement en résonance avec certains événements vécus à l’échelle de la planète. L’explorateur-écrivain allie l’anticipation à la science-fiction et injecte une salutaire dose de comédie dans cette fable destinée à réveiller les consciences. « Je ne fais pas partie de ces écologistes qui lancent des oukases culpabilisateurs, indique le réalisateur de Belle et Sébastien. Je milite au contraire pour une écologie constructive et heureuse basée sur l’intelligence et la responsabilité du consommateur ».
Nicolas Vannier est avant tout un amoureux éperdu de la nature. Une passion ancrée en lui depuis son enfance, passée en Sologne dans la ferme de ses grands-parents où le natif de Dakar rêve, devant la mappemonde, d’aller visiter les contrées glacées du Grand Nord en compagnie de chiens de traîneau. Son bac en poche lui offre un visa pour l’aventure. La Laponie, sa première destination, s’affirme comme un voyage initiatique durant lequel l’explorateur se sent libre et en connexion avec la nature, le froid, les populations locales et la faune. Suivront la Sibérie, l’Alaska, le Labrador, l’Arctique… des milliers de kilomètres à observer, sur le terrain, la multiplication des effets négatifs du changement climatique : « J’ai constaté, dans l’Arctique, la fonte du permafrost, j’ai été confronté en Sibérie et en Mongolie aux forêts ivres. L’eau et la forêt font partie de notre histoire depuis la préhistoire. Nous devons plus que jamais les préserver et éviter les gaspillages ».
Dans sa ferme solognote, Nicolas Vannier produit sa propre électricité et consomme les produits de son potager. L’eau de la douche est récupérée puis injectée dans la chasse d’eau… Les gestes simples d’une écologie positive et d’une « sobriété heureuse ».
Un portrait à retrouver dans Sauvons l’eau ! n°49 – décembre 2022, le magazine de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse.